Le pere di Adamo

Synopsis:

L’homme goûta au fruit de l’arbre de la connaissance et il commença à savoir, à apprendre, à distinguer. Et ce moment marqua aussi le début de ses ennuis. Peut-être en aurait-il évité beaucoup s’il s’était aperçu que l’arbre portait non seulement des pommes, mais aussi des poires…
Tôt le matin, un cortège de gens dans la rue: ils protestent parce que les industriels, les syndicats et le gouvernement français ont décidé de modifier leurs indemnités de chômage. Vieux problème, image habituelle. Leurs cris réveillent un drôle de petit bonhomme qui habite la bédé, fil conducteur du film. Le petit bonhomme va vers la fenêtre et considère que ce mouvement de personnes se comporte, ni plus ni moins, comme un cortège de nuages. Comme les nuages, elles peuvent causer des problèmes ou apporter des solutions. Comme les nuages, elles arrivent, menacent et s’en vont. Puis reviennent. C’est une considération poétique, un peu excentrique. Mais pour notre personnage, cela devient un défi de la pensée et de l’imagination: pouvons-nous établir une analogie rigoureuse, scientifique, entre les nuages et les mouvements sociaux?
Ainsi commence un voyage qui, partant de territoires apparemment familiers (la météo et la politique), finit par toucher des zones peu explorées où des sujets, à première vue distincts et éloignés, s’avèrent à la fin similaires et connexes: nuages et mouvements, gouttelettes de vapeur et personnes, perturbations et grandes questions sociales. Le guide de ce voyage est le paradigme scientifique, c’est-à-dire l’idée qu’à travers la raison, la preuve et la vérification, l’être humain peut connaître et contrôler la nature et tout ce qui la concerne (humains y compris).
Les protagonistes de ce film, outre le petit bonhomme de la bédé, sont le mouvement des Intermittents du spectacle, travailleurs précaires qui, en 2003, ont troublé l’été culturel français, le météorologue et climatologue italien Luca Mercalli et le mathématicien/musicien écossais Iain Mc Larty.